Dans toute formation, il faut produire des écrits comme des exercices imposés, nécessaires pour être évalué sur ses compétences et qui attestent que vous avez fait ce qui vous a été demandé.

En écoutant mes collègues de formation, mes amies, mes connaissances virtuelles sur les réseaux, ce sujet revient souvent comme un poids dans le parcours, surtout celui du mémoire.

Cela m’a donné envie de partager avec vous ma récente expérience dans l’organisation de mes connaissances, pour produire ces fameux livrables.

Je poursuis deux formations en parallèle que j’ai choisi de condenser en un temps suffisamment long pour me transformer et me préparer à ce nouveau métier, mais pas trop quand même au vu de mon âge (55 au moment ou j’écris ces lignes) et de la nécessité à être productive financièrement parlant : deux années pendant lesquelles, après avoir démarré doucement par le Journal Créatif®, j’ai embrayé dans ma formation d’art-thérapie. Les deux formations se terminant en même temps, tout le travail de rédaction des bilans de stages, bilans de formation, mémoire … arrive au même moment; en trois mois, je dois produire tous ces livrables.

Cet article retrace ce que j’ai mis en place en amont pour « n’avoir plus que » un travail d’assemblage, de relecture et d’écriture finale de conclusion. Ce « dispositif » que j’appelle « ma base de connaissance » a été motivé par un jeune auteur, Eliott Meunier, qui a développé sa propre méthode de gestion des connaissances personnelles, Atomic Thinking®, exposée dans son livre récemment publié :  « Arrêtez d’oublier tout ce que vous lisez ».

Premier point clé : les briques de contenu

Tous les concepts nouveaux que j’ai abordés dans ma formation, je les ai isolés en « Note Permanente » ; cet élément est une des clés de la méthode Atomic Thinking®. Cela permet d’avoir des briques de base essentielles à la production de nouveaux contenus, comme des articles de blog ou un mémoire …

Voilà une image d’une de mes notes permanentes issue de ma base. Je l’ai produite au tout début puis enrichie au fur et à mesure de mes lectures. Le principe est de s’approprier le concept en le définissant par ses propres mots, tel qu’on l’a compris et de mettre les références. Cela demande un peu de temps mais ça permet de voir tout de suite ce qui est important; dans un livret de 10 pages de cours, je vais ainsi produire 5 à 10 notes permanentes, en plus de mes notes courantes.

Deuxième point clé : la base outillée

L’idée est de regrouper toute l’information au même endroit. Ayant la suite Apple, j’ai choisi un logiciel qui permet d’être dans une continuité de gestion de contenu en fonction de ce que j’utilise : soit mon iPhone quand je suis en captation d’idées, dans la rue, dans un bar, n’importe où, soit mon iPad quand je suis en mode prise de notes, en écoutant les cours ou un documentaire à la télé, soit mon Mac quand je travaille à mon bureau sur des contenus, livres ou videos. J’ai finalement utilisé le logiciel Craft après avoir testé Bear et Notion. J’ai trouvé ce logiciel simple même s’il n’a pas toute la puissance pour faire des liens bidirectionnels comme Obsidian qui est le logiciel préconisé avec la méthode Atomic Thinking®. A l’époque, je n’avais pas l’ambition de devenir créatrice de contenu de manière professionnelle; maintenant ça se réfléchit, j’apprécie l’écriture et j’ai de la matière pour poursuivre mon blog au-delà de ma formation, voire même pour écrire un livre.

Troisième point clé : les liens

A chaque fin de cours, cycle, séance, atelier … je vais donc écrire dans ma base, identifier les notes permanentes à rédiger et surtout, faire des liens sur les références de cours, livres, articles … pour la biographie et pour pouvoir relire les contenus d’origine, podcast, videos youtube, livrets de cours, livres …

Ainsi chaque note dite  « courante » (notes de cours, résumés, impressions… ), pointe sur des notes permanentes qui elles-mêmes sont liées à un ou plusieurs contenus. La recherche d’informations est ainsi facilitée, je gagne du temps, tout est là, en lien.

Quatrième point clé : se faire plaisir

Pour ma formation de Journal Créatif®, j’ai planifié 2 heures par jour sur trois semaines. J’ai démarré sans forcer, avec beaucoup de plaisir de me replonger dans mes notes, avec fierté de constater la progression, très palpable dans mes écrits.

Pour ma formation à l’Artec, je démarre bientôt pour ne pas avoir les deux mémoires à rédiger en même temps. Mais je pressens que la plongée sera intense et riche, avec un rapport charge plaisir en faveur de ce dernier.

Cinquième et dernier point clé : le produit final

Pas de produit fini sans une bonne conclusion, dédicace, préface et tous les …face.

Anticiper l’échéance pour pouvoir se relire, peaufiner, trouver les bonnes photos, mettre de la couleur, des images, se mettre à la place du lecteur pour lui apporter la meilleure expérience possible !

Pour ma formation à l’Artec, je dois rendre mon mémoire le 31 août au plus tard. Je vais donc m’organiser pour me laisser un mois de relecture, pour avoir le temps de digérer mon écrit, de prendre du recul et pouvoir rédiger une conclusion qui serait le reflet exact de mon ressenti au moment de la toute fin.

Conclusion

Comme dirait Eliott Meunier et c’est d’ailleurs le sous-titre de son livre captivant : « Prendre des notes, ça prend du temps; ne pas en prendre, c’est en perdre ».

Je suis heureuse d’avoir fait cet effort et compte bien poursuivre dans ma future pratique, pour m’aider à capitaliser sur toutes les séances que je conçois, mes impressions, ma recherche, mes lectures encore et encore. Rédiger ne m’effraie plus, bien au contraire, j’aime ce rituel de rédaction de notes permanentes qui, un jour, deviendront du contenu nouveau.