L’écriture

Ce médium utilisé par le journal créatif est incroyablement riche de découvertes. Je pensais que j’avais déjà fait le tour de la question étant habituée à écrire dans mon travail à dominante intellectuelle et dès que j’ai quelque chose d’important à dire. Ca me permet de structurer ma pensée et de pouvoir être précise dans ce que je veux dire pour ne pas me laisser piéger par mon émotion.

Là c’est tout l’inverse, c’est la spontanéité qui prend le dessus avec son lot d’émotions. Beaucoup de techniques d’écriture spontanées existent et sont bien décrites dans l’excellent livre d’Anne-Marie Jobin.

Pour ma part, j’en citerai deux qui sont particulièrement efficaces pour aller à la rencontre de notre inconscient, cette part d’inconnue en nous…

L’écriture illisible : une première approche consiste à écrire de manière spontanée sans trop réfléchir tout ce qui vient sur un sujet donné (ou pas) et à repasser sur ce qu’on vient d’écrire soit en reécrivant dessus ou légèrement en décalé à la manière d’un tricot, soit en formant un quadrillage. C’est assez troublant d’écrire sans censure, sans faire attention à rien, ça donne une sensation de liberté un peu euphorisante pour moi…

Une autre façon que j’aime particulièrement est d’écrire avec une main complètement relâchée de manière à ce qu’on ne puisse pas distinguer les mots exacts; comme ça ne demande aucun effort pour cacher l’écriture comme pour le premier exercice, ça permet de débrancher totalement et de laisser son esprit aller au rythme de la main; cette manière de faire m’a donnée une autre approche de mon problème du moment. L’écriture complètement lâche repose énormément par rapport aux autres façons d’écrire où on peut rester encore trop concentré sur le fait de cacher. 

J’adore ces techniques d’écriture illisible, c’est très éclairant; autant éclairant que l’écriture est illisible finalement.

Autre exercice : Le dialogue entre moi et une personne de mon choix vivante, morte ou imaginaire. Je pars d’un problème ou sujet de réflexion et je change de crayon pour me répondre au travers du personnage choisi. On a l’impression d’être son propre psy car une fois épuisées les répliques habituelles, ou du moins qui nous sont familières, on peut explorer d’autres pistes, c’est génial ! Ca me rappelle la technique des « 5 pourquoi » en qualité pour trouver la cause racine. Moi j’ai trouvé des petites actions faciles à entreprendre et rien que ça, ça m’a donné la pêche !

Autre exercice utile : On décrit une situation à problèmes avec 3 points de vue : je, elle et un extérieur ; très bien pour rationaliser et décider d’actions concrètes.

Et pour le plaisir, l’exercice du griffonnage entrecoupé de morceaux de phrases spontanées sans lever le crayon; une fois terminé le griffonnage, on peut chercher une forme à mettre en valeur avec de la couleur et là on se sent artiste, c’est magique …!!

Tout ça pourrait laisser penser que c’est facile et qu’il n’y a que du positif. Je dirais oui dans le résultat mais j’ai quand même toujours une petite réticence pour m’y mettre. Mais c’est positif aussi pour cet aspect là car face à mon journal, je suis responsable de mon attitude face à cette peur. Plus je pratique plus je constate que pour moi une partie de l’apport de cet outil réside dans le fait de se poser et accepter de revenir à des choses que mon juge intérieur qualifierait de basiques. Mais c’est justement cette simplicité qui me permet de progresser à mon rythme dans mon parcours d’artiste – BB artiste voilà mon identité aujourd’hui 😁


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