Recommandé par Eliott Meunier
J’ai lu ce livre sur les conseils de mon fils qui pensait qu’il pouvait m’être utile étant au début de mon parcours artistico-créatif… Il avait raison, j’ai aimé l’aspect pratique avec les questionnaires et la vision d’ensemble sur les étapes à franchir pour arriver à construire une offre. Ca permet de se (re)poser des questions sur les fondamentaux : ses talents, son projet, sa cible…
Comme mon fils j’ai aussi beaucoup aimé le premier chapitre qui fait un résumé des recherches actuelles en création.
Un bémol général sur ce livre : beaucoup trop de fautes et de mots absents 🤨.
Les notes qui suivent sont celles de mon fils, il ne m’a pas paru utile de refaire un travail déjà très bien fait de mise en avant des principales briques de connaissances à exploiter dans des contenus futurs.
Résumé rapide
Un bon livre, qui donne un bon aperçu complet des recherches dans le domaine de la créativité. Cependant, il faudrait plutôt le qualifier de livre de développement personnel, car c’est réellement sa vocation : libérer la créativité des gens qui se sentiraient bloqués dans leur processus créatif.
Note : 4/5
★★★★
Mes impressions sur le livre
J’ai beaucoup aimé le premier chapitre qui fait un résumé des recherches actuelles sur la créativité. Les suivants sont plus consacrés à « mettre la machine en route », ainsi, je ne le conseille qu’aux personnes étant au début de leur parcours créatif…
Mes notes de lecture
Le terme créativité apparaît dans les années 40 dans la langue française pour franciser un mot utilisé par les psychologues américains.
Dans l’Antiquité, Platon utilisait des muses, intermédiaires entre l’artiste et les dieux pour créer. L’artiste n’est pas responsable de sa création, il n’est que l’instrument de la volonté d’une divinité.
Bien que des débats philosophiques apparaissent à la Renaissance sur le génie et le talent de l’artiste, ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que la créativité se trouve principalement associée au domaine artistique. Puis à la fin du XIXe et début du XXe siècle, fleurissent plusieurs théories pour décrire la créativité.
Wallas propose dès 1926 une modélisation du processus créatif qui se déroule en quatre étapes, ces différents stades étant plus ou moins télescopés (Wallas, 1926) :
- la préparation,
- l’incubation,
- l’illumination
- et la vérification.
Pour Abraham Maslow (1968) et Carl Rogers (1954), la créativité est un moyen de réaliser ses potentialités (self-actualisation) ; elle implique certains traits comme l’acceptation de soi, le courage et la liberté d’esprit.
Guy Aznar établit une différence de fond entre la Création artistique et la Créativité. La différence tient au fait que la création artistique répond à une demande interne (celle de mon désir, celle de mon inconscient), tandis que la recherche d’idées répond à une demande externe, la volonté de résoudre un problème imposé de l’extérieur par quelqu’un.
Quand nous parlons de créativité, nous parlons uniquement de la procédure mentale ayant pour but de produire des idées et des solutions. Jean Cottraux choisit de la définir comme action individuelle ou collective innovatrice, par laquelle un domaine de la culture est transformé.
Ce schéma montre que la créativité n’est pas uniquement liée aux facteurs cognitifs, mais à la collaboration de plusieurs facteurs (comportementaux, environnementaux, émotionnels).
Todd Lubart élabore alors une définition de la créativité qui est aujourd’hui admise par tous les psychologues : la créativité est la capacité à réaliser une production qui soit à la fois nouvelle et adaptée au contexte dans lequel elle se manifeste (Amabile, 1996 ; Barron, 1988 ; Lubart, 1994 ; MacKinnon, 1962 ; Ochse, 1990 ; Sternberg et Lubart, 1995).
Le profil des personnes créatives
Voici comment Feist (1998) décrit le profil d’une personne créative : « […] les personnes créatives ont tendance à être plus ouvertes aux expériences, à avoir plus confiance en elles, à être moins conventionnelles et moins consciencieuses que la population standard. Elles seraient plus ambitieuses, hostiles et impulsives ». Todd Lubart a identifié 6 traits de personnalité communs à tous les sujets créatifs :
- la persévérance,
- Action de continuer de faire ce qu’on a résolu, par un acte de volonté renouvelé.
- Pour Rossman, c’est la persévérance face aux obstacles qui caractérise le plus souvent les personnes créatives
- Les personnes créatives se caractérisent par la résilience devant l’adversité et la persévérance dans l’action (Gardner, 1999)
- la tolérance à l’ambiguïté,
- Thi Van Patillon : « Cette tolérance à l’ambiguïté est une qualité importante pour la créativité, car elle permet de ne pas se contenter de solution immédiate, partielle ou non optimale face à un problème complexe. Cette capacité à composer avec l’ambiguïté permet au créateur d’examiner un large éventail de stimuli ou situations, même ambiguës et complexes, comparativement aux autres personnes qui peuvent ressentir de la gêne face à ceux-ci et qui renoncent à travailler dans de telles situations. »
- Considérée comme un trait stable de la personnalité, la tolérance à l’ambiguïté permet de ne pas se précipiter sur des solutions de facilité et de prendre du recul et le temps pour trouver des alternatives.
- l’ouverture à de nouvelles expériences,
- Ou plus simplement curiosité, c’est-à-dire la capacité de s’intéresser à un ou plusieurs sujets.
- l’individualisme,
- la prise de risque,
- La tendance à prendre des risques est nécessairement impliquée dans la créativité puisque par essence les idées créatives se démarquent des idées habituelles du groupe d’appartenance. Cette tendance à prendre des risques diminue avec l’âge. […] Le manque de prise de risque conduit inévitablement à la conformité, et la conformité rend impossible la manifestation de la créativité.
- La plupart des gens éprouvent une aversion pour le risque et la perte. Tu peux risquer la perte de temps, d’argent, de salir ta réputation et ton statut social pour proposer une idée saugrenue.
- Peut être relié à père riche père pauvre et les 5 émotions qui rendent les gens aveugles : Les peurs qui nous empêchent de développer une marge brute d’autofinancement
- la confiance en soi,
- Cette caractéristique de personnalité est proche de la tendance qu’a un individu à se conformer ou non à l’opinion dominante du groupe. Dans certaines études, la mesure du degré d’individualisme correspond à la mesure du conformisme ou de l’indépendance/dépendance de jugement.
- le psychotisme.
- Ce trait concerne le rapport d’un individu avec la réalité (à différencier de la psychose, qui est une déformation de la réalité).
- Selon Eysenck (1995), ce trait « psychotique » explique le fait que la créativité soit parfois évidente chez les malades mentaux. Il note également que le « psychotisme » n’est pas identique à la psychose, mais un niveau élevé de « psychotisme » peut conduire à une maladie mentale. La capacité créative nécessite donc une capacité à maîtriser les idées ou associations qui ont peu ou pas de rapport avec la réalité tout en gardant une ouverture d’esprit pour percevoir des idées nouvelles et faire des liens entre elles.
Pour Edward de Bono, l’humour est l’essence même de la créativité.
LE QI des personnes créatives :
Les personnes créatives tendent à avoir un QI supérieur à celui de la moyenne, souvent au-delà de 120. Au-dessus de 120, il n’y a plus de lien entre QI et créativité. Selon de nombreux auteurs, la créativité ne peut s’exercer qu’à partir d’un certain niveau de connaissances (Ericsson, Krampe & Tescher-Römer, 1993 ; Feldhusen, 1995 ; Wilez, 1998)
Une étude réalisée par des neuroscientifiques de l’Utah en 2013 a montré qu’il n’y avait pas de cerveau gauche logique ni de cerveau droit créatif. Pour cela, ils ont étudié l’activité cérébrale de plus 1000 personnes âgées de 7 à 29 ans par IRM. Voici ce que répond Jeff Anderson, directeur de l’équipe de recherche : « Certaines fonctions mentales sont localisées dans un seul des hémisphères. Mais nos résultats montrent que les individus ne font pas fonctionner un hémisphère plutôt qu’un autre. »
Les 2 cerveaux sont donc très impliqués dans le processus de créativité.
Pour Edward De Bono, la créativité est une technique permettant de modifier les concepts et les perceptions. On doit se libérer des inhibitions pour devenir créatif.
Pour beaucoup d’artistes et d’auteurs sur la créativité, se rebeller est une condition sine qua non pour devenir créatif. L’artiste allemand Joseph Beuys dit : « Le seul pouvoir révolutionnaire, c’est le pouvoir d’inventer. »
Edward De Bono s’oppose à cette vision de la créativité rebelle. Selon lui, dans un environnement qui favorise le jeu, ce ne sont pas les rebelles qui l’emportent, mais les conformistes. Le conformiste développe une créativité constructive tandis que le rebelle développe une créativité qui s’élève contre les idées reçues et va à l’encontre des habitudes.
Quand je vois le nombre de qualités conférées à la personne créative, je m’aperçois d’une chose : on appelle créative la personne qui est capable de faire preuve de polyvalence.
Les 3 types de créativité
- La créativité d’expression de soi.
- C’est là-dedans que tu peux y mettre le domaine artistique, mais j’y mets également les entrepreneurs.
- Je définis la créativité d’expression de soi ainsi :
- c’est réaliser avec tes mains ce que tu vois dans ta tête.
- La créativité d’expression est la capacité d’exprimer vers l’extérieur ce que tu ressens à l’intérieur. C’est la matérialisation concrète d’idées ou de concepts abstraits. J’ai remarqué également que les gens deviennent créatifs quand ils ont rencontré leur source de créativité. La source de créativité se caractérise par la découverte de son ou ses outil(s) de prédilection ainsi que de son ou ses domaine(s) de prédilection. Quand elles l’ont découverte, chaque fois elles étaient animées d’une énergie sans bornes et d’une direction très claire.
- La créativité de survie.
- Ce que j’ai remarqué de façon récurrente, c’est que chaque fois qu’un individu est soumis à des contraintes, il n’a pas d’autre choix que de trouver de nouvelles solutions pour survivre face à cette situation.
- Tu vas apprendre comment transformer ces contraintes en aide supplémentaire pour créer.
- La créativité de survie est l’énergie qui te permet de trouver de nouvelles idées, façons quand tu es soumis à diverses contraintes physiques, matérielles, psychologiques et/ou sociales. C’est à partir du moment où l’on connaît le cadre que l’on peut exercer sa créativité. Quand on a accepté ce cadre, on peut même jouer à le changer pour faire exprimer sa créativité de différentes manières. Je termine cette intro par une citation de Philippe Etchbest, cuisinier meilleur ouvrier de France. Pour être créatif, il faut d’abord connaître ses classiques et les bases.
- Considère tes problèmes comme le carburant de ta vie. Je ne te dis pas que tu dois aller chercher des emmerdes pour vivre une meilleure vie.
- Thi Van Patillon explique également que les capacités à identifier et à définir un problème sont importantes pour la créativité (Isaksen & Parnes, 1985 ; Mackworth, 1965 ; Ochse, 1990).
- Quand tu es dans ta boîte, tu es convaincu que tu ne peux pas en sortir. C’est à partir du moment où tu définis les contours de la boîte que la créativité jaillit.
- Ce que j’ai remarqué de façon récurrente, c’est que chaque fois qu’un individu est soumis à des contraintes, il n’a pas d’autre choix que de trouver de nouvelles solutions pour survivre face à cette situation.
- La créativité d’inventivité.
- Il ne suffit pas de créer, il faut également que ta création soit connue et reconnue au moins par une personne autre que toi. Il y a les grandes inventions connues du grand public et celles qui meurent en restant dans le placard. Tu vas découvrir comment faire vivre ta création même si tu n’es plus là.
- La créativité d’inventivité, c’est partir de zéro et créer quelque chose de nouveau. Et qui n’a jamais été fait avant. C’est également la rencontre entre l’expression de soi et de la survie. Mais ce n’est pas parce que tu as une nouvelle idée que ce sera une bonne idée. Une idée est inventive ou créative quand elle est reconnue par le plus grand nombre d’individus. Comment savoir si ton idée est bonne ? Qu’est-ce qui fait que ton idée va être perçue comme créative ?
- Pour Pierre Dron, éleveur de marques pour entrepreneurs, la créativité c’est avoir les idées ; l’innovation, mettre les idées en action.
Lâcher prise pour réussir
Lâcher-Prise = Permission = S’autoriser à
Jean Marie Bigard explique qu’il a cessé d’exiger et que l’autre puisse dire Non alors qu’avant, il n’exigeait de l’autre… qu’il ne dise que Oui. Si tu veux réussir, il faut accepter que ce ne soit pas possible.
A partir du moment où tu commences à te donner la permission, tu commences à nourrir tes envies, tes idées, tes désirs, tes rêves, tes ambitions. Cela lance un processus de réalisation qui va amener plus de plaisir dans ta vie.
L’acceptation de soi est une condition préalable et un moyen de réalisation de ses potentialités créatives.
Avoir de la clarté sur les permissions que tu ne t’accordes pas encore Prendre la Responsabilité de s’accorder tes permissions
Accepter que ce ne soit pas possible
L’imagination est plus importante que le savoir, car le savoir est limité alors que l’imagination embrasse l’univers entier. Albert Einstein
Tu mènes une double vie et tu deviens schizophrène. Tu dépenses une énergie folle pour supporter la vie réelle et le reste de ton temps, tu le passes dans tes loisirs ou dans l’activité qui te permet de reprendre de l’énergie.
La roue de secours n’est pas faite pour rouler normalement pendant plusieurs centaines de kilomètres. Elle ne sert qu’à dépanner jusqu’au prochain garage. Le problème avec ta vie à côté de ton travail (ta vie de secours), c’est qu’elle ne peut pas supporter le poids de ta vie de merde. D’où le fait qu’un moment, ça éclate.
Créer c’est assembler des idées
Cette idée m’a été inspirée par Austin Kleon dans son livre Steal Like An Artist et la modélisation en PNL. Kleon explique dans son livre qu’un bon artiste ne part jamais de nulle part, chaque idée est un remix d’une ou plusieurs idées.
L’artiste est un collectionneur qui sélectionne les idées qu’il aime vraiment et va l’influencer pour son travail. Il continue en affirmant que l’être humain apprend en copiant. En copiant d’abord nos parents, puis nos héros et enfin ce qui nous inspire.
Ton imagination = Ton identité
L’imagination ne stagne pas, c’est un mouvement permanent. Tu apprends en copiant les autres. Créer, c’est également s’émanciper de ses modèles. Affirmer ton univers te permet de devenir congruent.
Zone de totale responsabilité
Avant d’être mentale, la créativité doit avant tout s’incarner. Ce sont les mots de Claire Charlier, professeur de danse derviche et thérapeute.
- Quand tu utilises tes talents naturels, tu vas + vite et tu es + efficace sans faire plus d’effort
Et pour les exploiter, il fait définir sa zone de totale responsabilité :
La totale responsabilité signifie connaître ses forces, ses talents et également ses zones d’ombre, ce que tu ne veux pas voir. Parce qu’en être conscient, c’est affirmer ta puissance personnelle.
L’intégrité, c’est « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis ».
L’honnêteté, c’est la transparence envers soi-même.
L’engagement, c’est « quoiqu’il arrive, j’y vais. Si t’es pas content, dégage ! »
C’est naturel de marcher sur la terre. Comme la respiration, tu ne penses jamais consciemment à inspirer, puis expirer. C’est naturel de respirer. Il en est de même pour tes talents. Un talent est un don, une capacité qui rend un individu charismatique, unique et que tout le monde peut s’en rendre compte… sauf toi quand tu n’en as pas conscience.
Le Flow
Concept popularisé par le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi, le flow se caractérise par la capacité à soutenir une attention dirigée, la curiosité, la persistance et la faible centration sur soi.
On dit d’un individu dans le flow que c’est une personnalité autotélique ; elle agit en fonction de ses propres buts et non pas en vue d’un bénéfice qui viendrait de l’extérieur
Voici les mots de Mihaly Csikszentmihalyi sur le flow :
Une expérience particulière est vécue, par laquelle une personne ressent à la fois le dépassement de soi et une sensation de maîtrise et de joie ( Czsikszentmihalyi 1990, 2006 ; Snyder et Lopez, 2007)
Jean Cottraux rappelle que ce flux se situe entre l’angoisse liée au sentiment d’incapacité de réaliser une tâche et l’ennui qui résulte de la paresse. Il a été établi 10 lois du flow :
- La tâche est difficile, mais demeure réalisable et représente un défi par rapport à la vie banale.
- Elle sort du quotidien et guérit de l’ennui
- La concentration sur la tâche est au maximum
- Le but recherché est clair et bien défini
- L’action possède des conséquences perceptibles immédiatement
- L’engagement de la personne dans la tâche est complet
- La personne ressent un sentiment de maîtrise et de contrôle de ses actions.
- Elle se perçoit temporairement comme invulnérable : c’est le fonctionnement héroïque.
- La préoccupation de soi disparaît pendant l’action dans laquelle le sujet est totalement immergé : le sujet fait corps avec la machine qu’il conduit ou bien avec l’instrument dont il joue
- La perception de la durée est altérée : la distorsion du temps peut aller dans un sens du temps plus court ou plus long. Mais l’activité elle-même requiert une exacte perception du temps, il est nécessaire d’avoir conscience de celui-ci.
- Le sens de soi et la conscience positive de soi se trouvent renforcés après l’action. Les conséquences positivent du flow renforcent la répétition de l’action, car le sentiment de maîtrise est gratifiant.
- Le plaisir ressenti va conduire la personne qui a connu le flow à chercher à retrouver les mêmes sensations
Voici l’une de mes intuitions au début des Racines de la Créativité : l’alignement s’opère quand on touche sa source de créativité.
En redécouvrant le flow, je suppose que le flow est la conséquence de ton alignement.
Accepter les erreurs
Parce que la réussite est pavée d’échecs. L’opposé de la réussite n’est pas l’échec, mais l’abandon. La défaite ne se trouve pas dans l’échec, mais quand tu abandonnes.
Être créatif, c’est avoir une idée et aller au bout de cette idée.
Il faut faire preuve de persévérance et appliquer la règle des 3 E pour devenir créatif :
- Essai
- Erreur
- Enseignements
C’est une phrase que m’a sortie Fanny Caïazzo, consultante en stratégie de contenus. Et que je poursuis par une réflexion d’un de mes abonnés que je ne peux que valider : mieux vaut fait que parfait.
Erreurs = Unité de Mesure du Succès
Les erreurs sont une source d’informations inépuisables, quand tu sais en tirer parti.
La vérité est que la créativité n’est pas autant une question de talent sauvage que de productivité. Pour trouver quelques idées qui fonctionnent, vous devez en essayer beaucoup qui ne fonctionnent pas. C’est un pur jeu de nombres. Robert Sutton, professeur de sciences de gestion et d’ingénierie, Stanford School of Engineering
Mieux vaut une mauvaise stratégie que pas de stratégie. Peter Thiel.
Laboratoire de création personnel
Il y a 5 principes à respecter pour avoir ton propre labo :
- Le laboratoire n’est uniquement consacré aux expériences et aux crashs-tests de tes idées
- Tu es dans ta bulle. S’il y a bien un endroit où tu peux être toi-même et dans ta bulle, c’est bien dans ton labo.
- Ton laboratoire est uniquement constitué du matériel pour faire tes expériences. C’est tout.
- Le matériel doit être organisé de telle façon qu’y réaliser des expériences est simple et naturel pour toi.
- Tu es coupé du monde. Il n’y a que toi et tes expériences qui comptent. Quand tu es dans ton labo, rien d’autre n’existe. Tu élimines toute source de distractions.
Choisir le lieu où va se trouver ton labo va avoir un impact énorme sur ton travail créatif.
Et avoir un laboratoire de création nous permet de faire face à l’échec plus facilement, car :
Toute personne créative doit apprendre à faire face à l’échec, car l’échec, comme la mort et les impôts, est inéluctable. Les meilleurs échecs sont ceux que vous commettez en privé dans les limites de votre chambre, seul, sans que des étrangers ne vous regardent. Les échecs privés sont excellents. Je vous encourage à échouer autant que vous le souhaitez en privé. Cela vous coûtera un peu en termes d’efficacité – plus vous échouez, plus il faut de temps pour terminer – mais personne n’a à voir cela. […] Plus vous échouez en privé, moins vous échouerez en public.
Chaque essai devient une source de curiosité et de doute : c’est un passage obligé. Chaque essai génère peurs et tensions internes qui font partie intégrante de l’expérimentation. Et en même temps, tu deviens impatient de connaître les résultats de chaque essai. C’est un mélange d’émotions que tu ne peux pas séparer. La pression de savoir si ton essai va marcher et en même cet esprit curieux de savant fou qui veut savoir ce qu’il va se passer.
Selon lui, la vie ne serait qu’une question de suivi et de relance (Follow-up en anglais). Une grande part de l’exécution vient avant tout de la persistance des efforts jusqu’à ce que l’action soit réalisée.
Entretenir une relation
Entretenir une relation, ce n’est uniquement envoyer un mail ou passer un coup de fil. C’est plus que ça. C’est un engagement que tu prends envers toi et la personne avec qui tu es en relation. Tu entretiens la relation non pas pour profiter de cette personne, mais pour la servir. Pour nourrir ses valeurs, combler un besoin et régler son problème. Et tu t’engages à investir toute ton énergie pour y arriver. C’est ça le suivi et la relance. C’est exactement la même chose avec tes idées et tes projets. Un projet ira à son terme parce que tu l’auras suivi et relancé par les nombreuses actions que tu as réalisées.
L’importance de la structure dans la création
Sans structure, il n’y a pas de créativité ! La structure apporte de la cohérence entre les idées.
Se dire que vous avez tout le temps du monde, tout l’argent du monde, toutes les couleurs de la palette, tout ce que vous voulez – cela tue la créativité. Jack White
Créativité x Organisation = IMPACT
Voici une équation que partage Scott Belsky. Pour illustrer son propos, voici 2 calculs qui te montrent pourquoi l’organisation et la productivité sont incontournables : 100 X 0 = 0 Quelqu’un qui a beaucoup d’idées, mais qui est tellement désorganisé qu’aucune idée particulière n’est jamais pleinement réalisée. 50 X 2 = 100
L’équation nous aide à comprendre pourquoi certains artistes « moins créatifs » pourraient produire plus d’œuvres que leurs pairs talentueux et inventifs. Quelqu’un avec une créativité moyenne, mais des compétences organisationnelles aura un impact plus grand que les génies créatifs désorganisés parmi nous.
Pour être créatif, il faut connaître les bases.
Ce n’est pas la pratique qui rend parfait. Mais la pratique parfaite qui rend parfait. Vince Lombardi.
Il y a une autre analogie qui vient des sports de combat et que j’aime beaucoup : Entraîne-toi jusqu’à que tes coups deviennent une seconde nature. Pourquoi un boxeur s’entraîne tous les jours à répéter les mêmes directs et crochets ? Pour le plaisir ? Non. Pour que ça devienne naturel pour lui de frapper ainsi. Qu’il n’est plus besoin de réfléchir au moment de frapper. Car il ne sait jamais comment son adversaire peut l’attaquer. Il a beau étudier sa façon de combattre, ses déplacements ou ses esquives, un coup peut très vite arriver. Le but est d’être capable d’esquiver de contre-attaquer sans réfléchir. Tu peux l’attaquer de n’importe quelle façon, son corps est tellement habitué à recevoir des coups et à en donner que la réponse sera automatique. C’est ce que je veux te transmettre comme valeur.
Les processus de Jean Rivière
1 – Crée des process Fais la liste des étapes de chaque action que tu répètes régulièrement. Fais-le exactement comme si tu devais donner cette liste à quelqu’un d’autre pour qu’il puisse faire ton travail.
2 – Simplifie tes process Regroupe les tâches qui vont ensemble pour gagner du temps. Organise les étapes de façons intelligentes.
3 – Élimine ce qui n’est pas nécessaire dedans 20 % d’efforts donnent souvent 80 % des résultats (Loi de Pareto). Revois ta liste et élimine tout ce qui peut l’être.
4 – Automatise ce qui peut l’être Forme-toi à des outils comme Zapier. Ça peut faire automatiquement des tâches répétitives qui te prennent du temps et de l’énergie chaque jour.
5 – Sous-traite le reste Sous-traite ce qui n’a pas pu être ni simplifié, ni éliminé, ni automatisé.
On gère sa créativité en gérant son temps et son espace. Les contraintes nous rendent créatifs et l’absence de contrainte (l’effervescence de moyens et d’opportunités) aussi. Luc de Brabandère
Organiser une semaine avec des journées thématiques
Il y a beaucoup de façons d’organiser ses semaines. Mais celles qui sont les plus efficaces répondent au même critère : les activités sont organisées autour de journées thématiques.
Avec des journées thématiques, on peut continuer sur sa lancée quand on est « chaud », et éviter de reproduire trop de fois les efforts nécessaires au démarrage. Et donc limiter sérieusement les risques de procrastination.
La méthode des 2×3 jours consiste à reproduire deux fois par semaine trois journées thématiques. Par exemple :
- Lundi : PRÉPARATION Préparation des sujets et des plans d’une semaine entière de contenu.
- Mardi : ENREGISTREMENT Enregistrement de tous les contenus préparés le jour d’avant. Et planification de ces contenus pour publication automatique sur une semaine.
- Mercredi : TECHNIQUE Tâches techniques et améliorations. On peut ajouter aussi l’administratif.
Soit on s’arrête là, et on prend un week-end de quatre jours. Ou soit on prend de l’avance, et on reproduit le même cycle de trois jours le jeudi, vendredi et samedi. En reproduisant le cycle, on crée deux semaines de contenu… par semaine.
- Détermine quels sont tes besoins et tes attentes en ce qui concerne la méthode idéale de gestion du temps
- Regarde ce qui se fait le marché et utilise un ou plusieurs outils qui correspondent à tes attentes
- Regarde ce qui a fonctionné dans chaque outil et garde les points positifs de côté.
- Note tout ce qui a détesté avec les autres outils => tu as maintenant de quoi travailler sur ta méthode idéale de gestion du temps
- Crée ta propre méthode de gestion du temps
- Fais régulièrement des mises à jour de ton système
La théorie des contraintes
La théorie des contraintes est un ensemble de connaissances et de méthodes de management, d’abord utilisé dans la logistique, puis adaptabilité au management. Voici le principe : selon Christian Hohmann, tout système, toute organisation subit au moins une contrainte, fait face à au moins un obstacle qui limite son excursion vers le but. S’il n’en était pas ainsi, toute initiative serait un succès et les performances seraient sans limites. La théorie des contraintes focalise son attention sur l’identification et la gestion des contraintes afin de maximiser la performance du système.
Il ne sert à rien d’être le meilleur si on est le seul à savoir. Richard Branson
Voici ce qu’écrit le psychologue Keith Sawyer dans son livre Group Genius : « Toutes les grandes inventions émergent d’une longue séquence de petites étincelles ; la première idée n’est souvent pas très bonne, mais grâce à la collaboration, elle suscite plus tard une autre idée, ou elle est réinterprétée de manière inattendue. La collaboration rassemble de petites étincelles pour générer une percée innovation. »
Tu n’oses pas montrer tes idées parce que tu peur d’être critiqué, d’être jugé et d’être sali pour ta réputation.
=> La seule façon de t’en affranchir : t’exposer le plus souvent. Je n’ai pas trouvé d’autres solutions plus efficaces. Au départ, tu partages à un petit nombre de personnes. Puis tu agrandis à un plus grand nombre de personnes.
C’est exactement ce qui se passe avec tes idées et toutes tes créations. Tu kiffes tes créations (et c’est bien normal vu l’investissement que tu as mis dedans). Mais après, tes idées et tes créations font leur vie.
Ma vente la plus difficile, c’est quand j’ai rencontré ma femme. Grant Cardone
Csikszentmihalyi (2006) s’intéresse aussi aux questions liées à la reconnaissance sociale de la créativité donc à son évaluation telle que mettre en évidence les références et les standards d’évaluation socialement admis pour évaluer la créativité. Voici un extrait du livre à qui s’adresse la créativité de Jean Cottraux : Pour cet auteur (sic. Csikszentmihalyi) , la créativité ne naît pas d’un cerveau, mais d’une interaction entre des idées et un contexte socioculturel. Plus qu’un phénomène individuel, il s’agit d’un phénomène systémique (Csikszentmihalyi, 2006, p. 27 ; Rouquette, 2007). Ainsi, la créativité renvoie à l’invention de quelque chose qui doit être intégrée à la culture. La confirmation sociale est nécessaire pour accréditer un acte créatif : la seule conviction intime, subjective (confirmation intérieure) ne suffit pas pour valider la créativité, mais il faut aussi une validation par des experts qualifiés (confirmation extérieure). L’idée est que la créativité, pour avoir un impact quelconque, doit être formulée en termes compréhensibles par d’autres, être acceptable aux yeux des spécialistes du milieu concerné, et enfin, être incluse dans la culture dont elle dépend.
Belsky explique que la plupart des idées meurent isolément parce qu’elles ne sont pas partagées et, par conséquent, sont finalement oubliées : Vous avez la responsabilité de devenir plus perméable, même si cela va à l’encontre de votre tendance naturelle. Vous devez partager vos idées généreusement – si ce n’est pour votre propre succès, alors pour le bien de la société. Dans une perspective plus large, vous devriez espérer que vos grandes idées se concrétiseront dans l’intérêt de tous, même si vous choisissez de ne pas les exécuter. Et votre engagement à le canaliser. Les concepts sont plus rapidement affinés, les trous de logique sont plus rapidement exposés. En engageant les autres dans vos projets, vous devenez responsable de votre productivité et de votre suivi. Les forces de la communauté vous aident à capitaliser sur les commentaires, à rester agile et à partager le fardeau de l’exécution.
Partie vente
Le marketing explique qu’un individu passe par plusieurs stades :
- Suspect : il ne connaît pas ton offre, mais pourrait être intéressé
- Prospect : il connaît ton offre et pourrait potentiellement devenir client
- Client : Il a acheté ton offre
- Ambassadeur : Il recommande ton offre à d’autres prospects
Stan Lelou – Créer une tribu
La logique voudrait que si je vais au resto, ce soit pour satisfaire ma faim. Acheter un ordinateur ne sert pas uniquement à jouer aux jeux vidéos. Les vêtements devraient uniquement servir à te couvrir pour protéger du froid.
Parce que la vente est un échange de valeurs. Ce que tu valorises le plus, c’est d’être aimé et reconnu, de jouer aux jeux vidéos ou d’appartenir à ce groupe. Si ta valeur le plus importante est la liberté, cela signifie que tu es prêt à dépenser beaucoup d’argent pour satisfaire cette valeur.
Tout ce que tu possèdes aujourd’hui est le fruit d’une vente. Franck Nicolas
Valeur de mon problème = Valeur de mon produit / service
Le monde de l’entrepreneuriat explique qu’un entrepreneur aide son client à résoudre son problème et en échange le client donne de l’argent. Le client récompense la capacité de l’entrepreneur à résoudre son problème.
Pourquoi ton audience vient vers toi et pas une autre personne ? : savoir les éléments qui ont attiré et retenu l’attention est une information cruciale. Ses Désirs et ses objectifs : qu’est-ce que ton audience souhaite atteindre comme Résultat immédiat ? Ses aspirations et ses motivations profondes : que cherche-t-elle à satisfaire de vraiment important pour elle ? Ses Peurs : quelles sont les peurs qui l’empêchent d’atteindre son objectif ? Ses Freins : quels sont les obstacles qui l’empêchent d’atteindre son objectif ? Les Fausses Solutions : Qu’a-t-elle déjà payé pour régler son problème ou résoudre son besoin.
La seule chose sur laquelle tu dois te concentrer, c’est de comprendre ton audience mieux que personne. Votre empire dans un sac à dos
L’inspiration
Et qui rappelle le premier sens de l’inspiration : un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur.
Une chose devient inspirante quand tu prends conscience de sa puissance d’inspiration sur toi. Très souvent, ce qui a fait la différence c’est la capacité à tester très rapidement. Tu aides d’abord ton client à préciser sa demande et tu creuses avec lui pour déterminer quel résultat il souhaite atteindre.
Ce qui est impressionnant avec toi, c’est que quand tu parles, on a l’impression que chaque mot est bien réfléchi avant d’être sorti.
Sans langue, nous nous trouvons dans un état de chaos émotionnel. Notre cerveau nous a donné le potentiel de communiquer de manière extraordinaire et la façon dont nous choisissons de le faire peut améliorer le fonctionnement neuronal du cerveau. En fait, un seul mot a le pouvoir d’influencer l’expression des gènes qui régulent le stress physique et émotionnel. Si nous n’exerçons pas continuellement les centres linguistiques du cerveau, nous inhibons notre capacité neurologique à faire face aux problèmes que nous rencontrons les uns avec les autres. Dr Andrew Newberg, Words can change your brain.
Ne voyez-vous pas que le véritable but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. La novlangue était destinée, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but. Lorsque l’ancilangue aurait, une fois pour toutes, été supplanté, le dernier lien avec le passé serait tranché. L’Histoire était réécrite, mais des fragments de la littérature du passé survivraient çà et là, imparfaitement censurés et, aussi longtemps que l’on gardait l’ancilangue, il était possible de les lire. Mais de tels fragments, même si par hasard ils survivaient, seraient plus tard inintelligibles et intraduisibles. Extraits de 1984 de George Orwell
Changer ton vocabulaire sur le plan individuel, ça va encore. Changer ton vocabulaire quand tu dois diriger une entreprise ou un pays ou informer, ça implique d’autres enjeux. Quelques exemples : Plan de restructuration pour ne pas dire licenciement massif Issu de la diversité pour ne pas dire…(censuré par mon éditeur !) La croissance négative pour ne pas dire récession. Une frappe chirurgicale pour ne pas dire bombardement allié. Une blessure à la gorge pour ne pas dire égorgement…
Les meilleures idées se trouvent très souvent dans une conversation. Marjolaine Revel
- Je veux entrer dans une conversation en partant de l’idée que l’autre a quelques chose à m’apprendre
Selon Einstein et Infeld (1938), la possibilité « d’envisager d’anciennes questions sous un autre angle demande une imagination créative et est le signe d’une réelle avancée en science. […] La personne créative est capable de prendre du recul, d’examiner les choses sous un angle différent, d’avoir une vision un peu décalée par rapport aux autres, de se poser des questions inhabituelles, d’élargir ses possibilités de choix.
La puissance des questions
Les questions ont plusieurs pouvoirs puisqu’elles peuvent : Recadrer une situation en lui donnant une nouvelle perspective. Envisager la situation sous un angle nouveau. Aller chercher des réponses là où tu t’attends le moins. Générer de nouvelles énergies. Taper là où ça fait mal pour te faire avancer. La qualité de ta vie dépend de la qualité des questions que tu te poses tous les jours. Tony Robbins
Ce que j’apprécie le plus dans un coaching, c’est la question puissante : une question devient puissante quand elle a le pouvoir de fermer ta gueule.
Le genre de question qui semble anodine au premier abord, et comme si de rien n’était, vient te frapper en renard. Le genre de question qui crée un vide intérieur. Tu rentres en toi pour aller chercher cette réponse. Mais elle t’oblige à aller là où tu n’as pas l’habitude de creuser. Le genre de question qui génère de l’inconfort parce qu’elle vient chercher dans une ou plusieurs zones d’ombre. Alors je ne pouvais pas terminer ce chapitre sans que tu répondes à de nouvelles questions.
Les grandes règles de la créativité
- C’est quand tu te donnes la permission d’être qui tu veux que la créativité se libère.
- Ton imagination contient toutes les racines de ta créativité.
- Tu as des prédispositions naturelles pour être créatif. Il suffit juste que tu en sois conscient et de les utiliser régulièrement.
- Tu deviens créatif quand la situation devient claire.
- La créativité naît de la rencontre entre tes limites et le monde extérieur
- La créativité se nourrit d’une succession d’essais-erreurs
- L’organisation et la discipline sont les meilleures amies de la créativité
- Pour devenir créatif, tu dois te montrer au grand jour et passer de l’ombre à la lumière
- Il n’y a pas de créativité sans le regard, le soutien et le rejet des autres.
- Le marketing et la vente sont uniquement présents pour renforcer ta créativité. Il y aura toujours des questions sur la créativité qui viendront nourrir les précédentes réponses que tu as trouvées.
Mes citations préférées
Les meilleures idées se trouvent très souvent dans une conversation.
Marjolaine Revel