Bien terminer, pour mieux repartir !

Cet article m’a été inspiré par des collègues de formation et des personnes à qui j’ai proposé des ateliers, qui ont vécu les ateliers dits de « clôture » avec un petit truc pas agréable au fond d’eux. Les débriefing en fin d’atelier ont fait écho en moi, car moi non plus je n’aime pas ce qui se termine.

Ça annonce une séparation même d’une micro-routine qu’on avait commencé à installer par des rendez-vous réguliers et dans laquelle on se sentait plutôt bien. Un vide se crée, certes nécessaire mais inconfortable. En Gestalt, on appellerait ça « le vide créateur ».

Cela me permet de parler de ma formation consacrée à la Gestalt et intégrée dans mon parcours d’art-thérapie. Appuyée sur les courants humanistes, cette première approche permet de conscientiser et consolider notre responsabilité dans la réalisation de nos besoins. Le cycle de contact schématisé dessous en est une illustration très simplifiée. Après la réalisation d’un besoin, on se retire (withdrawal) avant de recommencer ; cette phase entre deux cycles est une transition bénéfique pour pouvoir accueillir de nouvelles sensations mais cela suppose de laisser s’installer un vide qui peut parfois être inconfortable.

Cycle Gestalt et les ruptures de contact qui nous empêchent de réaliser le cycle.

Pour accompagner cette transition, rien de mieux qu’une petite activité de Journal Créatif®!

Je vous propose de prendre une page de journal (ou une feuille vierge) et de dessiner un symbole, une couleur des formes pour illustrer ce qui se termine pour vous. Vous pouvez aussi prendre un objet matériel qui symbolise ce qui se termine. Une représentation à l’aveugle (yeux fermés ou semi-fermés) de cet objet matériel ou imaginaire peut permettre de ne pas se mettre la pression pour le dessin.

Compléter avec de la couleur comme vous le souhaitez, l’important est d’être le plus possible en lien avec ce que vous laissez, dans l’instant présent. Restez aussi longtemps que nécessaire.

Si vous avez pris un objet, vous pouvez aussi fermer les yeux et prendre le temps de toucher l’objet, de le sentir, de le contempler les yeux ouverts également, de laisser venir à vous les souvenirs de ces moments passés …

Une fois l’exploration en toucher ou/et en dessin terminée, je vous propose de poursuivre avec un dialogue imaginaire entre vous et votre symbole ou un élément du dessin. Je vous invite à prendre un crayon ou stylo dans chaque main puis à poser une question en écrivant avec votre main dominante et d’y répondre avec votre main non dominante.

On termine bien quand on a l’impression d’avoir tout dit, qu’est-ce que resterait à dire ? Qu’est ce qui a été fait et qui marquera qui on est , qui nous a enrichi ? Qu’est ce que cet objet ou élément a à vous dire ? Quelles questions aimeriez-vous lui poser ? Quels souvenirs voudriez-vous garder ? Posez-lui toutes les questions que vous souhaitez sans vous censurer, et répondez le plus spontanément possible.

Vous pouvez prendre deux couleurs différentes si ça ne vous est pas confortable d’utiliser les deux mains.

Pour finir souligner les mots importants de ce dialogue et constituer une phrase avec ces mots, du style que vous souhaitez : poétique, humoristique … Complétez avec de la couleur ou une image à coller en lien avec votre phrase, texte …

Voilà ce que ça donne une fois terminé pour moi. Je me sens prête à avancer pleine de gratitude pour ce qui m’a été donné.

A refaire autant que fois que nécessaire, dès qu’un cycle se termine et que vous sentez un petit flottement s’installer. C’est une façon de vivre ce flottement tout en honorant ces moments passés.

Anne Solo 🍁


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