« Dis-moi si je m’approche » par Arouna Lipschitz

Date de parution : Sept. 2021

Ma note : 9/10

Résumé :

Il s’agit d’un roman autobiographique parsemé de perles de sagesse issues de ses prises de conscience concernant ses relations amoureuses en lien avec une quête de spiritualité totale. Arouna passe progressivement d’enseignante en littérature à un statut de guide spirituel (ou guru) en lien avec la mystique hindoue.

Sur son école en ligne, Arouna propose un chemin de Développement Relationnel® initiatique et spirituel.

Mon impression :

J’ai reporté dans mes notes les phrases qui ont résonné avec ma vie et ma quête de clairvoyance dans le domaine des relations et de la spiritualité. A rebalayer les phrases que j’ai extraites, je me rends compte que chaque phrase parle de moi ou fait écho avec ma vie, mes interrogations, là où j’en suis de mon parcours de vie.
J’en ressors en premier lieu avec un sentiment de légitimité sur mes questionnements concernant l’amour, la séduction, la sexualité, la dualité, le bonheur, Dieu… et l’autre dans toutes mes relations. Ce récit initiatique me conforte aussi sur ma conviction que l’expérimentation est la voie privilégiée pour apporter des réponses mais en même temps qu’elle ouvre la porte à beaucoup de souffrances. Mon processus de deuil est à optimiser pour que l’impact soit de moins en moins difficile.

Mes notes de livre page après page :

46 : Je confondais mon corps avec sa vitalité, ignorant que l’énergie sexuelle est source de vie même. Elle n’est problématique que lorsqu’elle déborde. Je ne savais pas que la clarté de nos motivations et de nos intentions suffit à la canaliser. Pour la contenir, j’optai inconsciemment pour la répression et l’auto sabotage. 

47 : Mon récent désir de clarifier ma sexualité avait acceléré le temps; j’avais ouvert grand la porte aux expériences nécessaires à ma guérison d’âme.

49 : Il éveillait sans effort l’intérêt des femmes. Il se rendait passivement disponible.

Mais si la sécurité est la base d’une relation amoureuse, elle ne suffit pas à faire jaillir la joie du coeur. 

50 : En l’absence de dieu, ces éclairs intérieurs d’irrationnelle clarté étaient devenus mon compas.

55 : Le plaisir de la reconnaissance… 

56 : Ces signes, coincidences et clins d’œil du hasard, comme des balises sur un océan d’énergie invisible, dialoguent sans cesse avec notre réalité visible.

59 : … combien de nos talents s’enrichissent de ce qui nous a manqué.

63 : Je fis l’expérience du calme qui caractérise la véritable liberté émotionnelle. Lorsque notre tranquillité affective n’est pas prise dans les filets de l’indifférence ou de la stratégie, un recul amorce la sortie d’une relation co-dépendante. 

64 : …fascination pour la fantaisie romanesque. Du désir désespéré d’authenticité qui se cachait au-delà.

72 : … ce type particulier de générosité, celle des intermédiaires qui vous donnent une occasion, une chance d’ouvrir une nouvelle porte. 

Se pourrait-il que cette qualité masque un refus inconscient du plaisir d’exercer son influence ?  

Le fil du rasoir qui sépare enthousiasme et insolence, assurance et suffisance, humilité et modestie … la différence se trouvait dans la motivation et l’intention de nos ingérences dans la vie d’autrui.

75 : Il y a beaucoup de dits dans nos silences 

76 : …peur d’admettre la puissance de notre désir car on se désarme en laissant l’autre deviner. Pour éviter de nous trouver à la place du fragile et sans contrôle du désirant, nous nous battions pour nous assurer la place de celui qui ne veut pas. 

77 : Ce n’est pas notre intellect qui définit nos valeurs morales. Elles se révèlent à travers nos sentiments. 

Reconnaître nos opinions comme l’expression de notre sensibilité les rend essentielles, jamais définitives. Reflets d’une identitié temporaire, elles méritent sûrement qu’on les défendent mais jamais qu’on se batte, qu’on meure pour elles.

81 : Le corps et l’esprit partagent la même substance énergétique. 

82 : A bout de mots, je finis par répondre au silence par le silence. Se taire tue l’amour aussi vite que les mots poignards.

83 : Je m’assieds au pied de mon arbre. Sa sage énergie apaise rapidement les battements chaotiques de mon coeur et la rivière m’offre son éternel chant d’amour.

Ma soif d’amour fondée sur le partage d’âmes, l’honnêteté et l’intimité.

85 : Le voile a enfin glissé, laissant apparaître la nature violente du retrait chez les passifs agressifs dont il était. 

J’avais enfin la liberté d’être moi au lieu de m’inventer. Comment vivre un désir d’authenticité ? En le quittant, j’amorçai le premier pas de ma reconnaissance d’être en-vie sur la terre non sans emporter avec moi l’inquiétude de perdre, en devenant réaliste, le pouvoir du Rêve. 

88 : Mes pincements au coeur étaient rarement sans fondement.

93 : … la ligne de démarcation entre l’amour de soi et l’égocentrisme s’avérait bien subtile.

Je n’attirais que des passifs agressifs que seuls mon désir rendaient désirants.

Je confondais sa lassitude d’âme avec une sensibilité féminine ; il jouissait de ne pas avoir d‘effort à faire, moi de n’être pas dérangée pendant que je faisais l’amour à ma passion pour l’amour. Nous étions séparément excités par notre propre plaisir, comblés par la satisfaction de nos égos, préférant à la vulnérabilité du recevoir la sécurité du prendre.

102: La rapidité avec laquelle mon besoin de plaire et de conquérir se transformait en joie de donner me surprenait.

Cette version  savante de la relation superficielle trahissait encore l’amour. Mais je n’avais pas assez de joie intérieure pour me passer d’une béquille de tendresse.

Cette idée d’intimité lui plaisait, tant que c’était moi qui l’explorait. Nous étions en plein confort de déjà vu. 

J’ai appris à repousser la facilité de ces bonnes attirances karmiques en affrontant à travers elles ma difficulté à dire non. Une véritable intimité ne peut être réalisée sans un engagement à 100%.

110 : J’ai fini par comprendre que nous sommes intimidés par la grandeur de quelqu’un, à la mesure non validée de la part de nous-même.

J’étais dans l’hiver de ma force intérieure, choisissant la lumière de projecteurs extérieurs pour en illuminer les défauts.

112 : Il était temps de dégager ce moi que j’avais surchargé de bravoure.

113 : Il était clair qu’aussi longtemps que je vivrais mon pouvoir d’attraction en référence à mon enfant intérieur, je ne pourrais attirer que des hommes enfants.

132 : Le savoir fondé sur l’empathie, celui qui réunit dans le flux de l’intimité le méditant et l’amoureux, s’ouvrait à moi.

Je choisis de lâcher mes résistances, de prendre le risque de ma vulnérabilité.

135 : Ce constat m’ouvrait à un moi spirituel différencié de l’autre, un moi qui ne pouvait pas être annulé, dissous ou détruit par le partage intime de l’âme et de l’esprit.

La solitude de « alone » embrassait la plénitude du « all one » , tout seul, tout un. Ce paradoxe révélait l’aspect positif de la séparation, le pouvoir d’être à l’unisson avec l’autre à partir de son propre lieu d’être.

137 : … inspiration : la présence d’esprits insufflant réellement des idées d’un monde invisible à notre mental.

138 : L’équilibre entre enthousiasme et excitation, détermination et anxiété fut difficile à établir.

143 : Ce nettoyage fondamental de mon ego m’alignait sur un moi qui ne fonctionnait plus qu’en termes de connaissance de soi et de transformation intérieure.

Mon coeur s’ouvrait à ce divin à l’esprit plus large qui bien qu’encore exclusivement masculin, était non seulement bienveillant mais chaleureux et communicatif. Cette face positive du principe masculin guérissait subtilement mon rapport rebelle à l’autorité, à la hiérarchie, aux principes ou à quelque autre manifestation de l’esprit de la Loi. Tournant essentiel d’un processus menant à ma future rencontre avec la face féminine de Dieu, avec une féminité non contaminée par ma révolte de femme.

Dans ce vide plein d’abondance, ce silence porté par des sons, je me sentais respirée par le souffle de l’esprit.

146 : l’essentiel était la capacité de vivre au jour le jour la paix de nos méditations en paroles et en actions.

Ma tête de femme amoureuse portait témoignage du fait que l’énergie lumière transforme l’esprit en matière.

150 : Fondé sur le principe que tout s’enregistre , l’akasha est considéré , dans les traditions ésotériques, comme la librairie cosmique de l’univers; une substance ethérique ou s’inscrivent tous les événements, les pensées, les sentiments, les projets jamais élaborés par les cerveaux humains. 

156 : Dès que quelqu’un retrouve sa mémoire d’âme, il récupère un ancien savoir précédemment acquis.

162 : Je désirais plus par rapport à moi, à moi en-corps. Personne ne peut répondre pour l’autre à la question intime de sa jouissance.

169 : Quand réussirais-je à faire la distinction entre intimité amoureuse et familiarité karmique? Quand serais-je finalement capable de voir, avant qu’il ne soit trop tard, que les rencontres fondées sur l’affinité d’âme sont plus souvent destinées à nous apprendre à développer une amitié spirituelle plutôt qu’une liaison romanesque.

170 : La promiscuité sexuelle, comme la haine, sont de puissants ciments karmiques ; une fois plantée, la graine de l’homme crée toujours un enfant; …toujours un enfant vibrationnel qui lie les parents entre eux par delà le temps et l’espace jusqu’à ce qu’ils divorcent. En attendant, cette graine mélange à notre sang, demeure physique de notre âme, une énergie étrangère à la nôtre.

La graine donne à l’acte charnel un poids spirituel qui va bien au delà de la moralité. La pureté n’est pas affaire de morale mais d’énergie.

Terrible envie de vomir… symptôme familier signalant une situation ayant dépassé le seuil de tolérance de mon âme.

180 : Amener la lumière dans nos pensées, nos sentiments, nos actions, et dans chaque cellule de notre corps. Nous devons vivre le ciel sur la terre , la lumière dans la matière et dans notre vie.

Mariage entre notre principe masculin, triangle pointe en bas, et notre principe féminin, le triangle avec une pointe en haut. Lorsqu’on unit ces deux triangles, l’amour et la lumière fusionnent.

L’amour et la lumière! La chaleur de la bonté et la clarté intellectuelle. le magnétisme du coeur et l’électricité du cerveau.

182 : Est ce que vous voulez être dans mon coeur ?

Mon désir secret de connaître l’amour dans sa plus grande intimité. … l’amour sur terre, parmi les humains, n’est pas une juvénile illusion, il est possible.

Oui je veux être dans ton coeur , c’est avec cette acceptation que ma guérison du coeur a commencé. Ce OUI étant la première condition de la véritable intimité : la reconnaissance, lavée de toute honte et de toute arrière pensée, de notre désir d’être aimé, de recevoir.

Je donne et je reçois au lieu de j’impose et je me soumets.

Si un donneur ne trouve pas un receveur du même groupe sanguin spirituel que lui, il existe de fortes chances de rejet. Et s’il insiste, il impose son don.

On peut aimer quelqu’un sans retour mais on ne peut être proche de lui sans qu’il ait assumé son propre désir de proximité, guéri sa peur de l’intimité. Sur le plan de l’âme aussi, il faut être deux pour un tango.

186 : Toute méditation commence par la concentration, puis passer à la contemplation  extérieure ou à une méditation intérieure. A partir de l’état de contemplation, il se peut qu’on soit transporté dans un autre plan de conscience appelé identification où l’observateur et l’objet de son observation deviennent un. Il peut alors recevoir des éléments et particules de l’objet qu’il contemple.

Si on contemple des vertus difficiles à atteindre, on en attire sans efforts surhumains des éléments dans ses cellules. La plus puissante est le soleil parce qu’il possède la parfaite trinité de lumière, de chaleur et de vitalité.

YEUX RÉCEPTIFS NON PASSIFS

Retrouver la valeur, le plaisir d’être réceptive, d’être femme.

188 : Il fallait lâcher l’ancien accroché à une nostalgie, plus ou moins consciente d’un paradis perdu. Perdu au nom du désir de connaissance. Il était temps d’assumer cette perte en honorant ce désir, au lieu d’en craindre encore les conséquences.

 Mon premier rituel d’initiation féminine a consisté à reconnaitre et à remercier Eve pour sa curiosité et son courage.

226 : … la terre me laissait indifférente. Je n’éprouvais aucun plaisir à son contact, comme si mes sens étaient anesthésiés. Elle m’attirait et m’effrayait en même temps.

Avec l’eau, symbole des émotions et des sentiments, la coupe était pleine

Avec l’air, symbol du plan mental, monde des pensées et des conepts, tout allait bien.

Avec le feu, l’élément en résonance avec l’esprit, il consumait ma nature enflammée. J’avais à apprendre à le transformer en chaleur, à réchauffer sa lumière au prix d’efforts démesurés.

Mes ces 3 éléments manquaient d’une matière dans laquelle s’enraciner. Sans une matrice de base solide, les composants puissants qui me constituaient se perdaient souvent en tempête, en orages et incendies dévastateurs. Mon corps, ma terre n’était pas assez solide pour soutenir mes forces émotionnelles, intellectuelles et spirituelles.

—> prendre RV avec la terre , écouter le son de la réalité tellurique 

Jouissance de la substance même de la matière ! Sa force devenait mienne, happée par un vortex d’énergie inconnue. Le pouvoir de la terre mère, enveloppée par les ténèbres humides je me sentis maternellement aimée.

Participer à une naissance consciente et inversée au cours de laquelle on est témoin de l’enracinement de l’infini de l’âme dans la mortelle temporalité du corps. L’invocation de la lumière dans la matière. 

L’énergie tellurique s’amplifia …Quelque chose craqua dans le fond de ma carcasse, mon énergie féminine déniée depuis si longtemps rentrait à la maison.

Partout ailleurs, l’âme est la convergence des ondes spirituelles qui nous habitent. La MATIÈRE  permet de toucher, voir, sentir, goûter sa réalité. Dans le corps, l’âme devient tangible. 

Maintenant que j’avais connecté mon énergie martienne relativement guérie à la polarité féminine, elle avait une prise de terre, une base solide pour atteindre la monde de l’esprit.

232 : Quand ce qui nous arrive nous semble injuste, c’est la preuve exacte qu’il s’agit de quelque chose de Karmique »

237 : …reconnaissance d’un homme qui reflète la connaissance qu’une femme a d’elle même en tant qu’âme. Une reconnaissance qui se traduit, sur terre, par l’engagement d’un homme capable de prendre le risque du voyage d’amour avec elle.

Le toucher de sa main, avait pour cet ultime contact, la douceur d’un fruit mûr.

245 : Devenant chacun, en fonction des besoins, le support thérapeutique de l’autre, nous débloquions avec acharnement nos limitations et les angoisses inscrites dans nos muscles. Pour délivrer les fantasmes de nos cellules archaïques et les besoins de nos enfants intérieurs, nous prenions le temps d’incarner pour l’autre la mère rassurante du petit garçon mortifié, ou le père attentif de la petite fille frustrée. Nous permutions les fonctions passives et actives au sein de nos échanges, conjuguant la puissance et la tendresse en accords avec nos états émotionnels du moment. Dans le cours de nos journées nous exprimions le moindre sentiment d’invalidation ou de crainte, permettant à nos sentiments de se clarifier dans le dialogue. Servis par une sensibilité et le courage d’être intenses, que la méditation avait développés en nous, nous recevions en cadeau l’un de l’autre la sécurité affective sans laquelle le voyage vers l’intimité est impossible. 

 247 : …l’art du plaisir physique lié à la force de l’esprit. L’acte sexuel conscient était le passage obligé vers l’extase promise par la philosophie tantrique du yoga. La discipline consistait à se rencontrer sur l’énergie sexuelle, traditionnellement appelée la kundalini, pour la diriger le long de la colonne vertébrale et ses centres d’énergies, les chakras, vers le sommet de la tête, le chakra coronal.

… nous avons petit à petit trouvé le courage de l’érotisme spirituel. Un érotisme appliqué au plaisir de l’âme autant que des sens … notre relation devenait intime jusque dans la communication.

Ce mélange de dialogue verbal, de libération cathartique et de méditation sexuelle s’avéra être la clé de la jouissance dont nous rêvions.

En référence à la philosophie orientale, notre septième chakra et le premier, le chakra sexuel formaient en chacun de nous un cercle énergétique qui dansait, uni à celui de l’autre, une danse tantrique à 4 chakras.


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