7 octobre : c’était le jour J aujourd‘hui, Jour de ma démission. J’ai rendu tous les objets qui me reliaient à cette institution : ordinateur, clé USB, Token, badge … mais j’ai gardé l’essentiel que sont les liens que j’ai tissés avec des personnes que j’apprécie, dont certaines sont devenues des ami.e.s et avec qui je garderai contact. Comme je l’ai écrit dans mon mail d’au revoir, je salue la vie qui m’a placée sur le chemin de cette grande entreprise à la force de laquelle je me suis progressivement émancipée. Avec le recul j’éprouve de la gratitude là où je ne pensais voir qu’une erreur d’orientation. Si je peux sauter ce pas de démissionner, c’est grâce aussi à tout le bagage professionnel que j’emporte avec moi, cette assurance d’avoir accompli des choses avec engagement et succès.
Ce mail d’au-revoir m’a permis d’achever mon processus de deuil; les retours chaleureux ont été nombreux et ce soir je suis partagée entre tristesse et légèreté.
Dès demain, je m’inscris à Pôle emploi et je commence ma nouvelle vie, semi-professionnelle pour l’instant, car encore en formation pour une année. Je commencerai à chercher des stages pour 2022. Pour expliquer ma démarche auprès de d’institutions ou d’associations, je vais ajouter une nouvelle page dans ce blog; j’y exposerai mes deux formations et les outils auxquels je me forme.
Sinon, bonne nouvelle mon week-end à la montagne qui devait démarrer demain a été annulé … de la neige, trop froid, trop dur … je suis bien soulagée 😅
Je vais me laisser le week-end pour accueillir cette fin de transition avec douceur et partage.
Vendredi 22 : cela fait deux semaines que j’ai démissionné et c’est toujours une agréable surprise pour moi de me dire que je n’y retournerai pas.
Après une semaine de formation bien chargée à l’Artec avec un module art-thérapie, je peux me consacrer à mon blog, à la rédaction de nouveaux articles, c’est ce que j’ai fait ce matin pour l’expérimentation Bac de Sable, à ma recherche de stages et à la poursuite de la formation Journal Créatif qui reste très soutenue.
Je dois faire une planification journalière en fonction de mes priorités pour ne pas laisser le temps se diluer qui est un des syndromes possibles quand on reste sans cadre défini…avec celui de grignoter sans arrêt et de se laisser distraire par les tâches non importantes ou des vidéos YouTube. Je reprends donc mes habitudes du travail en quelques sortes pour ne pas me laisser déborder et rester focus sur mes priorités.
Mon rendez-vous à Pôle emploi est prévu pour le 2 novembre; j’en saurai un plus plus sur le montant exact de mon allocation.
Dimanche 31 : Halloween 🎃, dernier jour du mois, dernière paye de mon entreprise … petit pincement au coeur en voyant mon relevé bancaire. Autre pincement quand je suis passée en voiture devant le grand portail tout à l’heure en rentrant d’un week-end à Lille … je le sais bien, 26 ans, ça ne s’oublie pas du jour au lendemain et les craintes sont toujours là. Mais je reste convaincue et motivée, c’est bien l’essentiel.
Je viens d’avoir une semaine de formation intitulée « Gérer, animer et contenir un groupe »; au départ, je ne pensais pas faire ce module dans ma formation d’art-thérapie, me disant que dans mon parcours en entreprise et en situation de management plusieurs fois, j’avais déjà fait le tour de la question. En réalité, heureusement que je l’ai faite car comme on dit parfois : « il y a un avant et un après cette formation » ! D’ailleurs depuis mon inscription, ce module est devenu obligatoire dans le parcours et j’ai bien compris pourquoi. En synthèse, je dirais que toutes mes craintes face à un groupe sont ressorties de façon massive ainsi que tous les symptômes associés. Le formateur et psychanalyste, Jean-Marie Noubia, a développé ce module en puisant dans son expérience de thérapie de groupe entre autres. Pour que nous puissions être en meilleure capacité à contenir un groupe d’art-thérapie ou tout autre groupe, il nous demande de nous engager émotionnellement et nous met dans les conditions propices pour nous faire ressentir et nommer nos affects au fur et à mesure de la semaine. Plusieurs temps de prise de parole et d’écoute rythment la semaine, notamment le tour de parole du matin (5 min chacun sans intervention) et le « groupo operativo » (une heure d’échanges libres) de la fin de journée. Le soutien théorique basé sur les concepts psychanalytiques est indispensable pour comprendre la régression naturelle vécue par la mise en groupe et tout ce qui l’amplifie, les mécanismes de résistance et leurs origines traumatiques, notamment celles issues de notre première cellule groupale, la famille. En résumé, j’ai pu mettre des mots et des explications sur des ressentis symptômatiques que j’avais mal interprétés. Pour mon évolution personnelle, j’en viens à reconsidérer la psychanalyse comme un complément utile aux autres thérapies déjà menées. Pour ma future pratique également, je pense creuser un peu le référentiel psychanalytique, en plus de Carl Rogers et la Gestalt. Quel programme !!
Mon évaluation en fin de semaine s’est soldée par un axe de progrès autour de mes compétences émotionnelles. Du coup j’ai acheté ce livre sur son conseil … et je suivrai son module sur les affects en novembre 2022 … Quel programme !!
Je ne sais pas quand j’aurai le temps de le lire mais il est là … 😁