Mardi 9 : semaine d’attente … depuis mon rendez-vous Pôle emploi, attente de savoir de combien et quand … depuis mon rendez-vous pour un stage, attente de savoir si je suis retenue … depuis ma radiation de ma mutuelle groupe suite à ma démission, attente de savoir si je peux bénéficier de la portabilité pour ma mutuelle …

Sinon je suis dans un rythme tranquille entre deux semaines Artec à Ivry et j’apprécie. J’ai la pression que je me mets pour ne pas perdre de temps et la formation en ligne du Journal Créatif qui m’impose un bon rythme. Nous en sommes à la leçon 7 (sur 10) sur le langage de la métaphore ; beaucoup de lectures et d’exercices en lien avec le monde des archétypes et les sous-personalités. Tous les exercices m’apportent un éclairage plus ou moins impactant sur moi. Mes productions sont le reflet de mes peurs, mes goûts, mes envies, mes aspirations; je ne peux pas faire autrement que de les entendre. Je dois faire face au vide de ce que je laisse, notamment le besoin de mes enfants, mais en même temps je peux réoccuper le vide avec de nouvelles idées et une nouvelle énergie que je puise en moi.  

MA SORCIÈRE BIEN AIMÉE – Comme demandé par un des exercices, j’ai tiré un archétype au hasard et je suis tombée sur celui de la sorcière. Après avoir posé quelques idées, j’ai eu besoin de me documenter pour mieux cerner ce personnage mythique. J’ai trouvé cette analyse intéressante :   https://www.erudit.org/fr/revues/qf/2012-n164-qf07/65906ac.pdf

Pour avoir questionné autour de moi, je me rends compte que cet archétype est mal connu et associé à sentiment de dégoût le plus souvent. Pour moi il serait nécessaire de se souvenir que cette figure a été créée par l’homme au travers des siècles, par volonté de maintenir la femme sous son joug ; toute tentative de la femme pour se libérer de ses liens à l’homme a été  diabolisée par l’homme ignorant et craintif, théologiens et inquisiteurs en pôle position. Du haut de leur toute puissance masculine, elles étaient jugées démoniaques, dépravées sexuelles et criminelles. Le fantastique a repris ces traits pour créer des histoires qui mettent en scène la partie maléfique de la femme. Et si j’ai bien compris, selon Jung, cette partie est assimilée à l’anima, qui représente la part féminine dans la psyché masculine… 😬 😂

Après cette exploration archétypale, je considère que son énergie est avant tout féminine, salvatrice et résiliente; elle me parle dans ma quête de femme sauvage de la même manière que me parle mon livre fétiche  « Femmes qui courent avec les loups ». Je me sens un peu sorcière quand je ne fais pas ce qui pourrait être considéré comme « raisonnable » par mon entourage et que je poursuis malgré tout mon chemin seule avec mes rêves et mon intuition primaire. La sorcière a des pouvoirs et de l’énergie; elle se bat pour préserver son territoire, comme moi je me bats pour conquérir ma zone d’ombre et libérer de l’énergie de sorcière ⚡️ 🧙‍♀️. En dessinant cette énergie, je me suis aperçue qu’à partir du mot sorcière, on peut faire « ose crier » . Je garde cette injonction de sorcière en moi.

Appliquée à sa vie courante, je dirais que la métaphore est une façon détournée et ludique de faire passer des messages … : « Mon chéri, si j’étais une plante, je serais une liane parce que je pourrais t’attacher …» 🤔 😆.

Plus poétique et pas de moi : « Si j’étais une plante, je serais un arbre sur lequel on peut monter facilement, un arbre sur lequel je t’inviterais à grimper pour prendre de la hauteur et ainsi mieux voir toutes les beautés du monde ».

La métaphore, j’adoooore!!!

Sinon, j’ai repris les claquettes hier soir après plusieurs semaines d’interruption; c’était une petite bulle d’oxygène, ça m’a fait du bien de retrouver Laetitia ma prof et les autres claquettistes en herbe dont ma nièce Juliette.

Jeudi 11 : Hier j’ai refait les ateliers proposés lors du sommet Franco-Québécois de l’art-thérapie. J’avais acheté le coffret, et mon excellente appli « Things » (bon outil de productivité) m’a rappelée que je n’avais plus qu’un mois pour l’utiliser.

J’ai fait le collage alchimique emprunté à la technique japonaise du Kintsugi qui consiste à valoriser les cassures d’un objet en le réparant avec de la soudure dorée. La métaphore est belle pour l’humain : ne pas avoir peur de montrer ses failles mais au contraire les mettre en lumière pour mieux les apprivoiser.

Pour le Journal Créatif, il s’agit de déposer de manière spontanée une émotion négative sur une feuille, de la déchirer en morceaux, de ré assembler et coller tout ou partie de ces morceaux sur une page de journal, puis d’entourer à la peinture ou au feutre doré, les bordures de la nouvelle forme créée. Ca permet de prendre de la distance avec son émotion et de peut-être trouver une nouvelle manière d’aborder notre difficulté passagère par l’observation et l’écriture, post activité.

Mardi 16 : toujours en attente de réponses, mais moins dans l’impatience. Mon temps « à la maison » entre deux semaines de formation à Ivry, me permet de lire beaucoup, d’approfondir les leçons du Journal Créatif et de poursuivre mes cours de dessin en ligne. J’ai suivi le cycle « pastels secs » ; ça m’a réconcilié avec ce médium que j’avais plutôt considéré comme un outil de deuxième classe par rapport à la peinture. Finalement, on peut se servir de l’imprécision du pastel et jouer avec … voilà un petit poisson qui me plait bien ☺️ :

Jeudi 17 : Mon compagnon de vie a rédigé quelques lignes sur ce blog en guise de témoignage ; je vous laisse apprécier 🤓.